LE BILLET DE MEJNOUR 15

Orgueil et fierté

Mejnour ben HUR, mejnourbh@gmail.com

Nous avons, semble-t-il, déjà évoqué cette vertu de fierté : sentiment résultant de la conviction selon laquelle, image de Dieu, nous ne pouvons ni ne devons faire ce qui contredit notre nature. L’image de Dieu ne pourrait sans blasphémer se vautrer dans la fange nauséabonde des calculs mesquins, du manque de charité, de la culture du vice. Celui qui est fier ne pêche pas. En revanche, l’orgueil est un péché capital. C’est le lion qui exprime le mieux cette déficience. Il se sent supérieur, inaccessible (aucune flèche ne peut transpercer sa peau). Il est imperméable au dialogue, l’autre est toujours forcément et nécessairement faux, inaudible, inférieur. Montaigne répondrait « autrui, loin de me léser, m’enrichit ». Même si, parfois, nos refus d’envisager la possibilité, la richesse des promesses de l’altérité explique sans le justifier celui qui pense qu' »autrui me fait, autrui me mange ».

La première victoire d’Hercule est une invitation à l’écoute de l’autre. C’est par l’écoute que nous apprenons à nous prendre pour ce que nous sommes vraiment : des femmes et des hommes capables de vaincre nos orgueils pour nous revêtir de cette noble et légitime fierté qui nous rend invulnérables aux maléfices. Savoir écouter, c’est ce qui nous dispose à mieux voir les failles de notre nature. C’est ce qui nous permet de comprendre que, même si notre peau repousse les flèches, notre cou est vulnérable. Et les mains de l’autre peuvent lui servir d’arme efficace. En se préparant à transcrire le deuxième travail d’Hercule, Mejnour, fils de Liberté, te salue !

VOIR LE BILLET DE MEJNOUR, PREMIER TRAVAIL

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