RUPTURES NECESSAIRES !
Toute odyssée a son contenu. Et lorsqu’il est question d’aller à la rencontre de soi, il y a lieu de s’attendre au pire d’abord. Au rendez-vous de chacun avec soi, on n’arrive qu’après avoir rencontré des cyclopes et des monstres de tout genre, des sirènes et des charmes aux perfidies insoupçonnées. Mais ces rencontres ont leur place véritable dans les marges du livre de la vie. C’est là qu’il faut les laisser. Car s’il est vrai que « ce qui ne me tue pas me fortifie » (comme l’affirmerait Nietzsche), il importe que je sache quitter ce qui ne me tue pas si je veux conserver mes forces, ces forces dont la nature est d’être jetées dans les glorieux combats de la vie. Et cela ne va pas de soi ! Et cela suscite les questions qui peinent, les jugements qui réduisent. Heureusement, cher ami, que « plus nous nous élevons et plus nous semblons petits à ceux qui ne savent pas voler » (Marie Curie ?). Ceux là (qui nient la grandeur parce qu’ils ne perçoivent pas des cimes intérieures les hauteurs de l’empyrée) ne comprendront jamais la valeur des ruptures nécessaires. Hélas, ils ne comprennent pas que l’homme marche parce qu’il est passant ! Et que chaque pas traduit une rupture avec le passé, une ouverture à l’avenir par un enracinement dans le présent perpétuellement provisoire du quotidien.
Mejnour te salue !
>>> VOIR LE BILLET DE MEJNOUR : ODYSSEE >>>
—————————————————————————————————————
Posted by Clémentine T. on septembre 15, 2009 at 10:24 am
Bonjour Mejnour.
Quitter ce qui ne me tue pas et qui est censé me fortifier, c’est un vrai réalisme. Puisque me fortifie, cela qui ne me tue pas. Quelles forces y a-t-il à préserver dans les marges de la vie ? Puisque le lieu de l’épreuve accroît mes forces, pas d’économie à faire. Épargner, c’est ses forces, c’est ne plus en avoir.La pensée libre est épanouisante. Amitiés philosophiques à toi, Mejnour.