Mejnour ben Hur, mejnourbh@gmail.com
PONDERATION
C’est qui, ce taureau indomptable ? N’est-ce pas lui qui, peut-être nous conduira au labyrinthe de Dédale où, grâce à Ariane et à son fil, Thésée le tuera? Bref, profitons, cher compagnon, de l’instant présent. Lui seul est essentiel. Lui, il nous donne de réfléchir sur le septième travail d’Hercule. En l’occurrence, nous assistons à un débordement d’énergies dans des directions diverses. Un taureau, rendu fou par un dieu, sème abomination et désolation dans la ville. Il est curieux qu’aucune attention ne soit accordée au fait que Minos refuse de sacrifier une bête à un dieu. Cet acte irréligieux ne devrait pas manquer de susciter l’ire du dieu. Ici apparaît la valeur de nos religions censées réguler les violences et autres pulsions humaines dans des sociétés presque toujours confrontées à quelque déliquescence. En capturant le taureau de Crète, Hercule rétablit un certain équilibre et montre aussi bien la nécessité que la valeur de la pondération dans les actes humains. Un ami de la sagesse avait conseillé de « chercher en tout un milieu juste » et bon. C’est à cela que nous pourrions nous atteler ce jour.
Mejnour te salue !