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Consigne :
L’analyse philosophique du discours de saint Paul à Athènes par rapport à la preuve métaphysique de l’existence de Dieu. Actes des Apôtres 17,22-34.
Plan :
Introduction
I. ATHENES : LE MONDE PAÏEN ET LA QUESTION DE DIEU.
I.1. De la quête infinie de l’infini.
I.2. Du dieu inconnu d’Athènes.
I.3. A la croisée des chemins : Paganisme et Idolâtrie.
II. FONDEMENT METAPHYSIQUE DE L’EXISTENCE DE DIEU.
II.1. Approches thomiste et augustinienne.
II.2. Nouvelles approches philosophiques modernes.
II.3. La preuve métaphysique de l’existence de Dieu.
III. ORIGINALITE DE LA VISION PAULINIENNE DE L’EXISTENCE DE DIEU.
III.1. De l’existence de Dieu : La révélation biblique.
III.2. L’essence du Dieu connu de Saint Paul.
III.3. Dieu : Créateur et Provident.
IV. LA SAGESSE CHRETIENNE.
IV.1. Dieu au cœur de la métaphysique.
IV.2. De la mystique Chrétienne.
IV.3. Affirmation de l’existence de Dieu.
Conclusion.
IV- FONDEMENT METAPHYSIQUE DE L’EXISTENCE DE DIEU.. 1
IV- 1. APPROCHES THOMISTE ET AUGUSTINIENNE. 1
IV- 1.1. La vision augustinienne. 1
IV-1.2. Une approche thomiste. 1
IV- 2. APPROCHES PHILOSOPHIQUES MODERNES DE L’EXISTENCE DE DIEU. 3
IV-2.1. Dieu : définition. 3
IV-2.2. Preuves de l’existence de Dieu. 4
IV- 3. La preuve métaphysique par excellence de l’existence de Dieu. 4
IV- 3.1. La métaphysique : définition. 4
IV- 3.2. La preuve métaphysique par excellence. 5
IV-3.3 De la métaphysique à la théodicée. 5
IV- FONDEMENT METAPHYSIQUE DE L’EXISTENCE DE DIEU
Dieu existe.[1] Bien de penseurs le présentent comme personnel et surnaturel, puissant et cause du monde et des règles morales. Il est par endroit assimilé au Dieu de la révélation judéo-chrétienne, présent chez Saint Paul. Il est désigné indirectement comme être suprême, transcendant, immanent et Absolu. Nous présenterons ici la preuve métaphysique par excellence de l’existence de Dieu, les approches thomistes et augustiniennes, et quelques regards approches philosophiques modernes de Dieu.
IV- 1. APPROCHES THOMISTE ET AUGUSTINIENNE.
Saint Augustin et saint Thomas, le premier, se sont penchés l’un l’autre sur la question. Voyons ce que dit saint Augustin.
IV- 1.1. La vision augustinienne
La question de l’existence de Dieu se pose-t-elle ici comme ailleurs ? Peut-être, mais autrement. Dieu est. Et comme Exister, il fait exister. C’est lui le créateur de toute chose et c’est lui qui donne l’existence à tout qui existe. Toute chose tient sa vie de lui, par lui et pour lui. C’est lui l’intelligence qui pousse l’homme lui. Il est un Dieu personnel, libre, un et trine, capable de relation, de science, d’attention, de dialogue et d’écoute : « c’est vous qui l’engagez à chercher sa joie dans vos louanges, car vous nous avez fait pour vous et notre cœur est inquiet jusqu’à ce qu’il se repose en vous.»[2] Saint Augustin affirme ainsi son existence. Immanent, bienveillant et provident, Dieu est dans les êtres et les êtres sont en lui. L’existence de Dieu justifie celle de l’homme. Il ajoute à ce titre : « Je ne serais pas, o mon Dieu, je ne serais absolument pas, si vous n’étiez en moi. Ou plutôt, je ne serais pas si je n’étais pas en vous, de qui, par qui, en qui toutes choses sont.»[3] Dieu, si nécessaire à l’homme n’est pas contraire à ce que pense Saint Thomas d’Aquin.
IV-1.2. Une approche thomiste.
Que dire de Dieu ici? De la pensée aristotélicienne, Thomas déduisit la preuve de l’existence de Dieu selon ce qui est dit de Dieu : « JE SUIS CELUI QUI SUIS.»[4], et la proposant en cinq voies[5]les unes liées aux autres.
IV-1.2.1. La première voie
Elle est la première et selon son auteur la plus manifeste. Elle part du mouvement. Dieu est le premier moteur qui met en marche tous les autres êtres. Ce mouvement, nos sens nous le montrent à partir des choses crées, lesquelles se meuvent. Dieu est principe de tout mouvement. La cohésion et l’équilibre sont garantis par lui. Ce rejoint l’option paulinienne et celle des savants grecs.
IV-1.2.2. La seconde voie
Dieu est la cause efficiente première. Dans les choses sensibles, il se révèle un ordre de l’exister. C’est en lui que se trouve toute persistance de l’espèce. On remarquera bien que la chèvre ne peut donner qu’un cabri, le pommier un pommier et l’homme un homme. Dieu ici est cause causante in causée de tout ce qui est. Cela n’est pas contraire au discours de Saint Paul quand dit, c’est en lui que nous avons la vie[6].
IV-1.2.3. La troisième voie
Voie qui fait appel à la contingence et au nécessaire. L’auteur dit à cet effet : « parmi les choses, nous en trouvons qui peuvent être ou ne pas être : la preuve c’est que certaines choses s’engendrent et se corrompent, et par conséquent sont et ne sont pas »[7]Les choses crées sont contingentes et tirent leurs nécessité en Dieu, « nécessité par soi-même », cause de sa propre nécessité.
IV-1.2.4. La quatrième voie
Elle procède des degrés qu’on remarque dans les choses. La perfection, la liberté, la bonté, le bien, le vrai tirent leur essence en la perfection divine. Ainsi de degrés en plus ou en moins prouvent l’existence d’une source première et infinie. Ce qui confirme la pensée d’Aristote qui le considère souverain en vérité et en être. Dieu est pour ce faire pour tous les êtres : « cause d’être, de bonté et de toute perfection.»
IV-1.2.5. La cinquième voie
Cette voie remonte à Dieu par le gouvernement des choses. Il existe dans la nature une intelligence qui gouverne le monde. C’est ce qui agit dans les choses privées de connaissance. Les choses sont déterminées et toutes sont ordonnées vers une fin. Rien n’est par hasard. Cet être intelligent par lequel toutes les choses naturelles sont orientées est Dieu.
IV- 2. APPROCHES PHILOSOPHIQUES MODERNES DE L’EXISTENCE DE DIEU.
Dans la philosophie moderne, aucun sujet n’a été aussi émouvant que celui de l’existence de Dieu. Dieu, est-il vivant ou mort ? Nietzsche affirme qu’il est mort. Ainsi parlait Zarathoustra[8], en est l’affirmation la plus accomplie. Mais la pensée métaphysique ne cesse de se questionner, de s’interroger : comment prouver l’existence de Dieu ? Évoquons quelques idées maîtresses.
IV-2.1. Dieu : définition
Le terme Dieu tire son origine du latin deus, ce qui correspond au grec theos. La philosophie lui attribue le sens de l’être absolu, de l’être en soi et par soi, principe d’être et/ou d’existence. Dans la conception antique, Dieu n’est ni personnel ni créateur, il signifie plutôt le divin dans son unité et sa transcendance. Platon l’assimile à l’Idée par excellence[9], Aristote, au Modèle supralunaire.[10] La conception panthéiste quant elle identifie Dieu à la nature en tant qu’être suprême identique à la raison et à la réalité du monde.[11] C’est ce que semble démontrer Jean Jacques Rousseau dans Emile ou de l’éducation : « A quels yeux non prévenus l’ordre sensible de l’univers n’annonce-t-il pas une suprême intelligence ?»[12] Les théistes quant à eux l’identifient à un être transcendant et personnel, lequel la philosophie entend purifier de tout anthropomorphisme religieux. Ainsi le définit Descartes, Dieu est «substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute – connaissante, toute-pensante et par laquelle moi-même, et toutes choses qui sont, ont été créées et produites »[13] d’où quelques approches philosophiques de son existence.
IV-2.2. Preuves de l’existence de Dieu
Ce sont des preuves démonstratives qui tentent de justifier l’existence de Dieu. Nous en dénombrons trois. La Preuve ontologique, la preuve cosmologique et la preuve dite physico-théologique.
La première prouve l’existence de Dieu par la seule l’analyse de son essence. Chez Descartes, elle prend trois formes : – la preuve en moi de l’idée de Parfait ;[14] La preuve par mon existence en tant que j’ai l’idée de Parfait ;[15] et la preuve par l’essence de l’idée de Parfait.[16] La preuve cosmologique quant à elle est la preuve par la contingence du monde. C’est en raison des choses existantes qu’elle se conclut.[17] La preuve physico-théologique tire l’existence de Dieu de l’ordre et de la finalité du monde.[18]
IV- 3. La preuve métaphysique par excellence de l’existence de Dieu.
IV- 3.1. La métaphysique : définition
Le terme métaphysique a été forgé au moyen-âge par Averroès. Il vient du grec meta, préposition qui désigne non seulement tout ce qui vient après mais tout ce qui se situe au-delà, et de Phusica qui se traduit par la physique. La métaphysique se traduit donc selon Aristote comme la philosophie première ou ontologie, science des premières causes avant d’être science de l’être en tant que être.[19] Le terme a connu une certaine évolution avec le temps et a pris des connotations multiples. Au-delà de toute signification la métaphysique est restée la science spéculative qui s’efforce d’étudier les réalités transcendantes, divines, situées au-delà des apparences et qui à ce titre est le plus fondamental : c’est la science de la totalité, qui a pour but la connaissance des attributs et déterminations de l’être en tant que être. C’est la connaissance de l’être par excellence, de la substance immobile qui se trouve à la source du mouvement de toutes choses. Et finalement la connaissance de la constitution du réel et de la structure réelle du monde.
IV- 3.2. La preuve métaphysique par excellence
Définissons avant toute chose ce que c’est qu’une preuve. Du latin probare, soumettre à l’épreuve, constitue en philosophie une démarche méthodique permettent d’établir la vérité d’une proposition. Elle est une opération discursive en laquelle chaque enchainement d’énoncés obéit à une règle explicite. La preuve de l’existence de Dieu en est l’illustration. Deux piliers pour la définir : «la circularité ascendante et la circularité descendante.» La circularité ascendante va de l’être, être en tant que être, aux êtres (êtres finis) à l’être infini (Dieu). L’infini étant l’absolu s’imposant à l’ordre du fini. Elle est donc transcendante et nécessaire aux êtres finis et contingents. La circularité descendante quant à elle évolue dans le sens contraire ; de l’existence de l’Etre à l’être et aux êtres. Et dans cette dynamique l’être infini acquiert une signification toute particulière. Il est à la fois créateur et provident. Somme toute, c’est l’existence des êtres qui donne lieu à l’existence de Dieu.
IV-3.3 De la métaphysique à la théodicée
« A partir d’un seul homme, il a créé tous les peuples pour habiter toute la surface de la terre ».[20]
Tous les hommes participent de la condition divine et ont ensemble la même source d’humanité. Ils participent de l’être et la création est leur patrimoine commun. C’est ce que traduit le discours de Saint Paul, ce Dieu à la fois créateur, provident et bienveillant. Parfait, et dont la science est la vérité, vérité sur soi, vérité de vie. D’où la grande épreuve de la conversion. L’homme est donc originaire d’un transcendant dont il est l’image par l’intelligence et l’être. De l’un, Dieu a fait le multiple. C’est de cette unité que vient et remonte toute la race humaine. En lui se manifeste la richesse inépuisable de l’existence humaine.
Conclusion
Si l’on peut parler d’une intelligence de la métaphysique, c’est en ce sens qu’elle parvient à un parfait mariage avec l…
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
1. ARISTOTE, Métaphysique, tome I, traduction de J. Tricot, Paris Vrin, 1991, 310 pages.
2. BIBLE TOB, 9e édition, Paris, Cerf, 1988, 3106 pages.
3. KANT, EMMANUEL, Critique de la raison pure, traduction d’A. Tremesaygues et B. Pacaud, 5e édition, Paris, Quadrige PUF, 1997, 584 pages.
4. LESCHI, Jeanne, Expérience mystique et métaphysique, Paris, Cerf, 1987, 328 pages.
5. Collectif, Dictionnaire de philosophie, paris, Armand Colin, 2003, 334 pages.
6. FROSSARD, André, Dieu existe, je l’ai rencontré, Paris, Fayard, 1969, 176 pages.
7. SAINT THOMAS D’AQUIN, Somme Théologique, Dieu, Tome I, Question I-11, traduction d’A – D. Sertillanges, Paris, Desclée et Cie, 1925, 374 pages.
8. BESNARD, A, M, Pour Dieu il n’est jamais trop tard, Paris, Cerf, 1974, 128 pages.
9. Weil, Simone, La Pesanteur et la Grâce, Suisse, Plon, 1948, 128 pages.
10. SAINT AUGUSTIN, Les Confessions, tome I, collection des universités de France, Paris, Société d’édition « les Belles Lettres », 5e édition, revue et corrigée, 1950, 206 pages.
11. Descartes, René, Discours de la méthode Suivi des Méditations, collection 10/18, Paris, Union Générale d’éditions, Nouveau tirage, 1983, 320 pages.
12. MARITAIN, Jacques, Raison et Raisons, Paris, Egloff, 1947, 360 pages.
13. SARTRE, Jean Paul, Le Diable et le Bon Dieu, Collection TNP, Paris, Gallimard, 1951, 208 Pages.
13. Muzungu, Bernardin, Je ne suis pas venu abolir mais accomplir, Kigali, Centre Saint- Dominique, 1995, 200 pages.
14. Granier, Jean, L’intelligence métaphysique, Collection La nuit surveillée, Paris, Cerf, 1987, 234 pages.
15. Encyclopaedia Universalis, collection Corpus, tome VII, Dabrowska-Egypte, Paris, Encyclopaedia Universalis S.A, 1989, 1056 pages.
[1] André Frossard, Dieu existe je l’ai rencontré, Paris, Fayard, 1669, 176 pages.
[2] Saint Augustin, Les Confessions, tome I, coll. Des universités de France, Paris, société d’édition « Les Belles Lettres », 5e éd. Revue et corrigée, 1950, …….
[3] Ibidem,…….
[4] Exode………
[5] Somme Théologique, Dieu, tome I, ….trad. de A. Sertillanges, Paris, Desclée et Cie, 1925, 374 pages.
[6] Actes des Apôtres
[7] Sommes théologique
[19] Aristote, Métaphysique, in Dictionnaire de philosophie, …..
[20] Actes des Apôtres 17,26