L’intelligibilité à l’aulne de la transcendance

L’Atelier des concepts, par Emmanuel AVONYO, op

Semaine du 1er février 2010

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Après avoir montré dans « La facticité de la condition existentielle » le caractère prépondérant de la facticité dans le réseau des concepts de la philosophie existentielle, la question se pose de savoir comment s’articulent ces différents modes d’être dans l’existence de l’homme. Nous partons du présupposé suivant : que l’on soit adepte du relativisme, du nihilisme ou du dogmatisme, l’on ne peut se dispenser de l’épreuve du retour réflexif sur soi par lequel la conscience est mise en demeure d’élucider son existence factice. Dans ces conditions, l’exigence humaine d’intelligibilité culmine souvent dans l’affirmation de la transcendance comme une logique de l’existence et une condition de la liberté de l’homme.

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Domaine du discours

L’exigence d’intelligibilité

Intelligibilité et transcendance

Transcendance et limite de l’intelligibilité

La transcendance immanente

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La facticité de la condition existentielle de l’homme reçoit une explication par l’intelligibilité qu’elle reçoit de la transcendance. Pour prendre conscience de soi comme icône de la transcendance, l’homme doit admettre qu’il s’origine dans le transcendant. Sans transcendance, il n’y a pas d’intelligibilité, et sans intelligibilité, il n’y a pas de liberté, c’est le règne absolu de la contingence. L’homme choit au rang d’un simple fait biologique parmi d’autres. Il est livré aux lois de la nécessité naturelle et des fatalités invincibles de l’imaginaire. Sans intelligibilité, l’existant est abandonné au pessimisme de la course à la mort, au déclin de la conscience. La reconnaissance de la transcendance comme source première d’intelligibilité n’est-elle pas la foi philosophique de l’homme en ses possibles, la condition de la projection d’un idéal d’homme ?