LIBERTE, EQUITE, FRATERNITE
Mejnour ben Hur, mejnourbh@gmail.com
Par ses travaux, Hercule réinvente l’univers qui est le sien. Hier, il a tué les oiseaux du lac Stymphale. Avant, c’était l’hydre de Lerne. En ceci, et avant nos modernes institutions, Hercule s’est posé comme un facteur de liberté, un acteur de paix. Or la liberté n’est véritable et ne s’exprime plus clairement que dans des rapports d’équité, marqués du sceau de la fraternité. En accomplissant ce travail pour Augias, Hercule purifie les écuries humaines avec les eaux de la fraternité universelle. Par là il nous est signifié que l’altérité est porteuse de sens, que les relations interpersonnelles sont sacrées. Pour la première-et peut-être pour l’unique- fois, un travail conduit Hercule au tribunal. C’est dire combien sont liés ces trois aspects de la vie des hommes : liberté, équité, fraternité. Liberté comme source d’originalité, manière individuelle de se dire dans la collectivité qui nous accueille et nous construit. Equité comme souci d’équilibre et de justice envers soi et vis-à-vis de l’autre. Fraternité, enfin, comme souvenir constant de ce que, comme déclinaison possible et multiforme de l’unique humanité, par le fait que je suis homme, tout Homme est mon frère. Personne ne souffre sans que, d’une certaine façon, je sois affecté par la douleur qui le meurtrit. Voici pourquoi il est bon de se rappeler cet homme politique américain dont un précepte simple et dense pourrait présider à nos initiatives de ce jour : « dans ce qui est essentiel, l’unité ; dans ce qui n’est pas essentiel, la liberté ; en toute chose, la charité. » C’est précisément, cher compagnon, sur cette note de charité que Mejnour, prince d’Orient et fils de Liberté te salue !