« Si le temps était indépendamment des choses qui durent, on ne pourrait pas expliquer pourquoi Dieu a crée à un moment plutôt qu’à un autre. Le choix de l’instant de création n’aurait pas de raison suffisante. »
LEIBNIZ
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Posted by Fr. Justin N'DEMA, op. on octobre 2, 2009 at 10:31
Cette assertion de Leibniz a réveillé en nous d’autres interrogations. La relation entre le temps et les choses qui durent suffit-elle à affirmer que le temps dépend des choses ? Ou encore, les choses qui durent sont-elles dans le temps, en dehors du temps, ou possèdent-elles le temps? En clair, on peut se demander si le temps est extérieur à nous ou s’il dépend de nous. A nos interrogations, nous pouvons faire appel à nos maîtres dans la pensée. Pour Kant « le temps n’est pas quelque chose qui existe en soi(…) Le temps n’est autre chose que la forme du sens interne, c’est-à-dire de l’intuition de nous-mêmes et de notre état intérieur ». (Critique de la raison pure, 1781). Avant ce dernier , le Stagirite, Aristote pense que « la question est embarrassante de savoir si, sans l’âme, le temps existerait ou non » (Aristote, Physique).
Nous pensons que si l’instant n’est qu’un court espace de temps, la partie indivisible du temps dépourvue de durée, alors l’acte de création devient une décision éternelle car venant d’un temps qui ne dure pas.
Fr. Justin N’DEMA, op
Posted by Sérène on octobre 2, 2009 at 11:12
Chouette de minerve, ton commentaire est une autre pensée du jour à méditer. Qui est Kant ? Qui est Aristote ? Quelle expérience font-ils du temps ? Sont-ils parvenus à s’extraire du temps pour tirer le contact de son immanence à l’homme ? N’entrons pas dans la polémique Leibniz- Kant. Ils viennent de loin. Le temps est au présent, et tout se qui se conjugue au présent est temporel, qu’importe l’instant ou l’éternité de la création. Même la durée dont nous parlons ne peut pas être prouvée. Arrêtons de nous mordre la queue